L’école Saint Guen est le résultat de la fusion de 2 écoles.

L’une, l’école Marie Immaculée, fondée en 1954 par les Frères des Ecoles Chrétiennes, appelés aussi, Frères de Saint Jean Baptiste de la Salle, du nom de leur Fondateur au XVIIème siècle. C’était une école de garçons.

C’est en effet le 17 septembre 1954 que s’est ouverte l’école de garçons «  Marie Immaculée ».

C’est donc le 12 septembre 1954 que fut bénie la nouvelle école.

Le premier directeur fut le frère Le Berre né en 1903 et décédé à la Réunion en 1976. Il dirigea l’école de 1954 à 1960. Sa notice nécrologique nous dit qu’il avait le don des relations faciles et que sous une apparence un peu froide, il cachait un cœur d’or. C’était un bricoleur qui se surmenait sans problème pour sa santé. Il y avait une chèvre à l’école ; les élèves allaient traire la chèvre ; je n’ai pas su à qui profitait le lait. Il y avait aussi un chien de garde Suki, un berger allemand. Suki faisait parfois le cirque avec la chèvre sur le dos de laquelle il montait.

Le second directeur fut le frère Pierre de 1960 à 1966. le frère PIERRE fut d’une aide précieuse au Père le Pipe qui fondait la paroisse Saint Guen.

En 1962, une petite sœur, l’école de filles Sainte Maria Goretti la rejoignait sur le site.

On ne peut pas fêter le 50ème anniversaire de l’école Marie Immaculée, sans parler de la seconde construction qui eut lieu, elle en 1962. Cette construction est celle de l’école Saint Maria Goretti puisqu’aussi bien vous l’avez compris, ce sont ces deux écoles qui vont devenir l’école Saint Guen.

C’est le 9 septembre qu’eut lieu la bénédiction de l’école Sainte Maria Goretti.  Elle ouvrit le 17 septembre de la même année avec 85 enfants.

L’école fut confiée aux sœurs de la Charité de Saint Louis. Sœur Catherine en fut la 1ère directrice.

L’autre, l’école Maria Goretti, fondée par la paroisse Saint Guen dans les années soixante était une école de filles dirigées par des sœurs.

Le frère Albert est arrivé à l’école en 1966 ; il restera jusqu’en 1975. Le frère Albert est une figure du quartier : l’école, la paroisse (la chorale), le théâtre, il animait tout, avec les parents de l’école. Du témoignage qu’il m’a laissé, je tire quelques anecdotes.

En 1975, dans l’école de garçons, est créée une classe de perfectionnement. Cette classe est destinée aux enfants qui rencontrent des difficultés scolaires.

En 1978, ces deux écoles formaient l’école Saint Guen.

En 1978, pour répondre aux évolutions de l’époque, les deux écoles fusionnent et prennent le nom de «l’école Saint Guen ». Les Frères prennent la direction de l’ensemble nouveau. Une cantine fonctionne. Les repas sont fabriqués sur place.

Les frères qui sont très disponibles de par leur vocation, organisent des camps, des colonies durant les grandes vacances. Ils prennent en charge de nombreux enfants durant l’année scolaire (piscine, foot…). L’école est ainsi prolongée au-delà du cadre scolaire.

En 1981, grande révolution. Le Supérieur des  Frères des Ecoles Chrétiennes, dont les effectifs baissent de plus en plus, décide de retirer les Frères de l’école Saint Guen. Un laïc, Daniel YVON, prend la direction de l’école. Ce changement dans des habitudes fortement ancrées ne se fait pas sans douleurs.

L’école a alors un effectif de 230 élèves et 10 classes. A la fin des années 80, les effectifs qui étaient montés jusqu’à 260 élèves pour 11 classes, sont en baisse.

 

La Filière Bilingue

C’est alors qu’est proposée à l’équipe enseignante la création d’un poste bilingue breton-français. C’est novateur puisqu’il n’existe aucune classe de ce type dans l’enseignement catholique de Bretagne. L’idée de ce type de classes vient de Yannick Baron, infatigable défenseur de la langue bretonne et qui a puisé ses idées dans ce qui se fait au Pays Basque. L’équipe pédagogique, l’OGEC donnent leur accord. Ainsi naît en septembre 90, la première filière bilingue breton-français. Le principe de fonctionnement en est le suivant : classe en breton le matin pour les maternelles et classe en breton l’après-midi pour les élémentaires.

L’objectif à atteindre est d’assurer à chaque enfant la possibilité de s’exprimer en breton comme il s’exprime en français à la fin du CM2.

Seuls, les enfants volontaires sont inscrits ans cette filière.

 

La CLIS

Au milieu des années 90, la classe de perfectionnement se transforme en classe de CLIS (Classe d'Intégration Scolaire). Elle s’adresse  à des enfants dont le retard scolaire résulte d’un handicap. 12 enfants au maximum fréquentent cette classe.

En 99-00, l’équipe pédagogique a mis en place un projet pédagogique : « Pour bien vivre ensemble ». Décliné en 8 panneaux affichés dans l’école, l’objectif de ce projet est de redonner aux enfants les cadres de la vie en société dont ils ont besoin : « Je suis poli, je respecte les autres, je respecte le matériel…. ». Ce projet a redynamisé l’école ; de réels progrès ont été constatés. Il a donc été validé et constitue l’épine dorsale du projet d’école. Chaque année un des thèmes de ces vignettes sert de base au projet d’année.

2000-2001 a vu le dixième anniversaire de la filière bilingue breton-français. De grandes manifestations ont eu lieu : à l’école, au Palais des Arts. Des ballons lancés sont arrivés en Allemagne, Hollande et Belgique.

Un SESSAD, Service Educatif de SoinS A Domicile, fonctionne désormais au profit d’élèves de la Classe de CLIS. Ce service a pour but d’apporter aux enfants scolarisés en CLIS les intervenants extérieurs dont ils peuvent avoir besoin pour les aider à surmonter leur handicap. Ils peuvent, dans le cadre de l’école ou à domicile, recevoir les soins d’un psycho-motricien, d’une éducatrice, d’une orthophoniste…

En septembre 2007, Jérôme LARCHER-ROULAND prend la direction de l’établissement succédant à Daniel YVON resté 27 ans dans l’école.

Le mardi 26 mai 2009, l’école Saint Guen est la première école de Bretagne à signer la Charte « Yar d’ar Brezhoneg »

 

Conclusion

L’école Saint Guen se veut être une école d’aujourd’hui ouverte sur le monde. Elle n’oublie pas ses missions prioritaires qui sont d’apprendre à lire, écrire et compter en mettant en œuvre tous les moyens modernes. La filière bilingue, loin d’être un retour passéiste comme on pourrait le penser, se veut au contraire enracinée dans un terroir pour s’ouvrir à l’Europe et au monde. La CLIS permet aux enfants en difficultés de mettre en œuvre et développer leurs capacités.