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Discours de Daniel YVON :

Le 8 septembre 1953, le pape Pie XII décrétait une année mariale pour le 100ème anniversaire de la définition du Dogme de l’Immaculée Conception de son prédécesseur Pie IX. Dans l’Encyclique qu’il publia à cette occasion, le comité de l’année mariale trouva que pour marquer cette année-là, l’édification d’œuvres sociales et l’érection de statues trouvaient naturellement leur place. C’est ainsi qu’il vint à l’esprit de l’Abbé TSCHOFFEN, curé de Saint Patern, l’idée de construire une école  où les garçons pourront recevoir l’instruction et l’éducation chrétiennes.

Le nom de l’école était tout trouvé : « Marie-Immaculée ». La direction en fut confiée aux « Frères des écoles Chrétiennes » appelés aussi frères de Saint Jean Baptiste de la Salle. Elle était une annexe de l’Ecole Saint Joseph.

Le curé de Saint Patern était un bâtisseur. Il avait depuis 1950 construit 4 classes à l’école Sainte Marie et 2 à l’école Saint Joseph. Le devis s’élevait à une dizaine de millions. Grâce à sa foi et en celle de La Providence, le chantier se mettrait en route.

La construction répondait au désir pressant de l’évêque, Monseigneur Le Bellec, aux vœux manifestes des familles de Saint Guen et au souci du curé de Saint Patern.

Dans sa lettre aux paroissiens du 11 février 1954, l’Abbé Tschoffen, convenait  qu’il s’agissait de l’avenir chrétien des enfants et d’un témoignage d’amour de la Vierge Marie.

Le 28 février 1954, l’évêque, dans une lettre au curé de Saint Patern, constatait l’accroissement de la population du quartier de Saint Guen. Il soutenait la construction intégrale d’une nouvelle école pour les garçons.

C’est donc le 12 septembre 1954 que fut bénie la nouvelle école. Le compte rendu de cette célébration parle  d’une cérémonie mémorable.

La messe fut célébrée dans la chapelle  de Saint Guen par le chanoine Le Dugué, ancien curé de Saint Patern. Après la messe, une procession solennelle fut conduite à la nouvelle école en présence de Mgr Le Bellec, évêque de Vannes.

Je ne peux pas ne pas citer toutes les autorités qui assistaient à cette inauguration :

Les chanoines : Duclos, doyen du chapitre cathédrale, Kervéadou, supérieur du Grand Séminaire, Baudic, directeur de l’enseignement, Lévêque, Le Bayon, directeurs au grand Séminaire, L’abbé Moisan, représentant le curé de la Cathédrale, Le Père Grouigniau, directeur du collège Saint François Xavier, Les Abbés Le Palud, aumônier de l’école Saint Joseph, Le Falher, vicaire à Erdeven et le Clergé paroissial.

Les Frères des écoles Chrétiennes : Le frère Basile, directeur de l’école Saint joseph, Le frère Dozitheus , ancien directeur, Le frère Donatien-Jules, visiteur, Le frère Dizier, nouveau directeur de l’école Marie-Imaculée, Le frère Le Bail, ancien directeur de l’école Saint Joseph.

Les autorités civiles : Monsieur Decker, conseiller général, maire de Vannes, Monsieur Le Digabel, sénateur, Mrs Caubert de Cléry et Meyer, architectes, Mme et Mr Groleau, directeur de la SAEG, Mme et Mr Texier La Houlle, ancien député du Morbihan, Mr Boche, président de la Chambre d’Agriculture, Mrs Le Doaurin et Joué, conseillers municipaux, Mr Latouche président des Apel, Le Baron Fabre, le docteur Barbier.

Après la bénédiction des 6 crucifix par l’évêque, leur pose dans les salles, Mgr Le Bellec dévoila la plaque de marbre.

A la fin de la cérémonie, le Curé de Saint Patern rappela l’origine mariale de cette construction :

1er appel 11 février : fête de la 1ère apparition de Notre Dame à Lourdes

Permis de construire : 25 mars, fête de l’Annonciation,

Achèvement des travaux : 15 août, Assomption

Bénédiction 12 septembre : fête du nom de Marie.

Le Curé rappela tous les dons et tous les dévouements autour de cette construction. L’évêque remercia l’Abbé Tschoffen, et tous ceux qui l’ont aidé dans sa tâche, exprima sa certitude que cette nouvelle école serait prospère et appela sur elle et sur toute l’assistance la bénédiction divine.

On ne peut pas fêter le 50ème anniversaire de l’école Marie Immaculée, sans parler de la seconde construction qui eut lieu, elle en 1962. Cette construction est celle de l’école Saint Maria Goretti puisqu’aussi bien vous l’avez compris, ce sont ces deux écoles qui vont devenir l’école Saint Guen.

C’est le 9 septembre qu’eut lieu la bénédiction de l’école Sainte Maria Goretti.  Elle ouvrit le 17 septembre de la même année avec 85 enfants.

L’école fut confiée aux sœurs de la Charité de Saint Louis. Sœur Catherine en fut la 1ère directrice.

Dans son discours d’inauguration, le Père Le Pipe explique les raisons de la création de l’école. L’école Marie Immaculée «école de garçons », compte 140 élèves en 1962. Mais la population du quartier a encore augmenté. Les cités des Korrigans et de la Bourdonnaye, des trois Rois et de Poignant ont vu le jour. 5000 à 5500 habitants peuplent ses quartiers.

L’abbé remercie le Maire de sa présence. Il note l’intérêt du 1er magistrat pour ce quartier en plein développement. L’école Saint Maria Goretti a été construite en 4 mois à partir du 30 mars 1962. L’abbé le Pipe note que tout cela n’a pu se faire sans une protection exceptionnelle de la Vierge Marie.

L’architecte, M. Meyer, est décédé pendant les travaux. Son second, Monsieur Baudoux a pris le relais. L’entrepreneur, M Capitaine est également loué pour sa compétence et le dévouement qu’il a manifesté tout au long du chantier. Des ouvriers ont par exemple demandé à travailler de 5 heures du matin à 9 heures du soir pour achever les travaux. Cependant, le décès de M. Meyer fut préjudiciable à la bonne conduite des travaux ; peu de temps après, les peintures

Monsieur l’abbé Le Pipe cite alors les artisans dont les noms sont connus de beaucoup d’entre vous :

M Lino, menuisier à Sulniac, M Becel, le peintre, M Jeffrédo, couvreur, M Allanic, platrier, M Frand, chauffagiste, M Jounny, électricien, M Mainguy, maire de Saint Jean Brévelay, qui a mis à disposition plusieurs gros bulldozers. Il n’oublie pas M Le Colonel Le Ménac’h, président de l’Association Saint Guen.

Il fait part enfin de ses soucis financiers, car construire une telle école a engagé des frais énormes. On cite la somme de 30 millions de centimes de dettes.

La conclusion de l’abbé Le Pipe est toujours d’actualité :

« Deux écoles maintenant auprès de la chapelle  ….et des écoles ouvertes à tous… »

Ouvertes d’abord aux heureux petits enfants dont les parents ont compris toute la valeur de l’éducation chrétienne et font passer le souci de cette éducation avant la recherche du confort matériel.

Ecoles ouvertes aussi à tous les enfants sans distinction. Tous les petits garçons du quartier qui savent que maintenant que la cour de Marie-Immaculée leur est ouverte…

Toutes les petites filles du quartier sauront demain que cette cour est à elles et je sais que la sœur Catherine n’a pas l’intention de faire la moindre discrimination.

 

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Quelques années plus tard, un ballon est revenu...